Le livre bleu de la productivité
Mars 2025
Le Québec fait face à un défi crucial : un retard de productivité persistant par rapport aux États-Unis et aux économies avancées de l’OCDE. Ce retard se traduit par un écart de richesse collective défavorable, limitant le revenu disponible des citoyens et freinant la croissance économique, mais également par une position concurrentielle défavorable sur les marchés internationaux, que la faiblesse du dollar canadien ne pourra pas toujours compenser. Des actions concertées et immédiates sont essentielles.
Ce Livre bleu de la productivité se veut un guide pratique pour stimuler la productivité des entreprises québécoises. Il s’adresse aux entreprises elles-mêmes, à l’écosystème de soutien et aux décideurs publics. Le document établit des constats clairs, appuyés par des données chiffrées, et propose 40 recommandations concrètes et rapidement applicables dans plusieurs domaines clés.
Nous y soulignons que l’amélioration de la productivité est une responsabilité partagée entre le secteur privé et les pouvoirs publics. Il est donc nécessaire de travailler à la fois sur les facteurs internes aux entreprises (organisation du travail, investissement, innovation) et sur les facteurs externes (fiscalité, réglementation, infrastructures).
Alléger le fardeau fiscal des entreprises, notamment en réduisant le taux d’imposition général sur le revenu des sociétés, en instaurant une exonération de cotisation au Fonds des services de santé pour les PME, et en révisant la déduction pour petite entreprise. Simplifier et moderniser nos aides financières et crédits d’impôt.
Réduire la complexité et le coût de la réglementation, notamment en adoptant des solutions technologiques adaptées, en améliorant la coordination entre les différents ministères, et en permettant davantage d’expérimentation.
Soutenir la création et la croissance des entreprises, en favorisant l’accès au capital de risque, en offrant un accompagnement complet aux jeunes pousses, et en encourageant le transfert d’entreprises aux jeunes repreneurs.
Stimuler l’investissement dans les technologies, la recherche et le développement, en incitatifs fiscaux mieux adaptés, en protégeant nos actifs de propriété intellectuelle, et en soutenant la commercialisation des innovations.
Soutenir les PME dans leur croissance en encourageant notamment l’entrée en bourse, et accompagner les entreprises dans leur développement à l’international en facilitant l’accès aux marchés étrangers.
Investir dans la formation de la main-d’œuvre, en adaptant les programmes d’éducation et de formation aux besoins des entreprises, en favorisant l’apprentissage en milieu de travail, et en innovant en matière de gestion des ressources humaines.
Encourager la décarbonation des procédés industriels, l’adoption de technologies propres et l’efficacité énergétique.
Investir dans la modernisation et l’entretien des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires, puis faciliter la fluidité des échanges commerciaux, la réduction des coûts de transport pour les entreprises et la connectivité des régions.