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Finances et économie

Communiqués

5 février 2021

Consultations prébudgétaires du Québec: La FCCQ émet ses attentes et recommandations pour entrevoir une relance économique durable

Dans le cadre des consultations prébudgétaires du gouvernement du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) rencontre aujourd’hui le ministre des Finances, M. Éric Girard. La FCCQ présentera ainsi ses attentes et ses recommandations en vue du budget du Québec 2021-2022.

Pour faire face au contexte sanitaire actuel, les entreprises ont besoin d’une aide financière grandissante pour se maintenir à flot et envisager une relance économique forte et durable. Après avoir sondé attentivement ses membres, la FCCQ dresse sous quatre axes ses principales demandes budgétaires en lien avec la crise de la COVID-19:

  • Les finances publiques
  • L’aide aux entreprises
  • La main-d’œuvre, formation et immigration
  • Les conditions pour atténuer les impacts et favoriser la relance

Ces recommandations sont plus amplement détaillées dans le mémoire de la FCCQ qu’on peut consulter ici.

Stimuler l’activité économique doit primer sur le retour à l’équilibre budgétaire

La FCCQ avait salué globalement les engagements financiers du précédent budget 2020-2021, en matière notamment de transition énergétique, d’infrastructures ainsi que dans les différents secteurs permettant la croissance économique des régions. Toutefois, il convient d’appliquer dorénavant une nouvelle approche pour stimuler l’activité économique du Québec et venir en aide aux entreprises.

« Nous devons mettre toutes les chances de notre côté pour assurer le maintien en activité de nos entreprises et relancer durablement notre économie. Face à la crise sanitaire que nous connaissons, il conviendra de prioriser la mise en place d’aide directe avant le retour à court terme de l’équilibre budgétaire. Le maintien d’un ratio dette brute/PIB tel que présenté à la mise à jour économique de l’automne 2020 est néanmoins primordial », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Accélérer le versement des aides financières destinées aux entreprises

Durant cette crise, les différents programmes d’aides aux entreprises mis en place par le gouvernement québécois ont été favorablement accueillis par la FCCQ. Néanmoins, elle a alerté le gouvernement du Québec à plusieurs reprises sur la nécessité que ces aides soient disponibles rapidement pour les entreprises, notamment afin qu’elles puissent rencontrer leurs frais fixes.

« Ces aides octroyées aux entreprises sont vitales à leur survie et c’est pourquoi nous demandons au gouvernement d’accélérer en urgence leur versement. Nous insistons également sur le fait qu’une plus grande flexibilité sur les critères d’admissibilités à ces programmes soit de mise afin qu’aucune entreprise ne passe entre les mailles du filet », a précisé Charles Milliard.

Maintenir le lien d’emploi et l’ajuster à la nouvelle réalité

Depuis le début de la crise, le marché de l’emploi est sujet à d’importants bouleversements. Pour la FCCQ, la meilleure stratégie consiste non seulement à maintenir le lien d’emploi, mais également de l’ajuster aux nouvelles normalités du marché du travail. Selon elle, ces adaptations passent par la collaboration et l’échange de connaissances entre plusieurs acteurs.

« À l’automne dernier, nous avons proposé la mise en place d’une initiative structurante pour l’avenir du Québec, nommé le Chantier des compétences. Ce projet de société vise à revoir nos façons de faire en matière de formation continue en facilitant la reconnaissance des compétences, l’identification des besoins des entreprises et la création de passerelles », a souligné Charles Milliard.

Réduire les impacts de la crise et favoriser la relance économique

La nouvelle normalité post-COVID-19 a accéléré la manifestation d’épreuves déjà connues par le Québec avant la crise sanitaire. Selon la FCCQ, la protection et l’essor des actifs de production, la balance commerciale du Québec et les défis au sein de filières stratégiques québécoises apparaissent comme des enjeux majeurs.

« Avec la crise sanitaire, nous avons réalisé la présence de plusieurs vulnérabilités dans notre tissu économique. À présent, nous devons profiter de cette prise de conscience pour veiller à éliminer ces faiblesses et parfaire notre modèle économique. Par exemple, les infrastructures numériques se sont montrées, une fois de plus, essentielles au développement économique de nos territoires. Il est dorénavant primordial que l’ensemble des entreprises et des ménages aient accès à l’internet haute vitesse », a conclu Charles Milliard.

Front commun des organisations économiques : 4 recommandations prioritaires

Par ailleurs, d’un geste commun avec d’autres organisations économiques, le CPQ (Conseil du patronat du Québec), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), les Manufacturiers exportateurs du Québec (MEQ) et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante – Québec (FCEI), ont présenté ensemble quatre recommandations prioritaires communes pour faire face à la crise et stimuler la relance :

  • Offrir aux entreprises les capacités de rehausser les compétences des travailleurs notamment pour soutenir le virage numérique accentué par la pandémie;
  • Améliorer l’efficacité et l’accessibilité des mesures du Plan pour une économie verte 2030 pour les entreprises, en renforçant les efforts en termes d’efficacité énergétique notamment dans le domaine du bâtiment (enveloppe thermique des édifices et mesures de soutien pour la rénovation écoénergétique, parc locatif compris), ainsi que pour l’acquisition de technologies vertes permettant la réduction des émissions de GES;
  • Stimuler l’innovation et améliorer la compétitivité des entreprises en bonifiant les crédits d’impôt à la R&D;

Assurer la compétitivité de l’environnement d’affaires en évitant d’alourdir le fardeau fiscal des entreprises – ce qui inclut l’abolition du critère excluant l’accès à la déduction pour petite entreprise (DPE) pour les secteurs des services et de la construction – et en soutenant davantage celles touchées par la pandémie, aussi longtemps que la crise perdure.

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