Communiqués
23 septembre 2020
Communiqués
23 septembre 2020
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) est satisfaite de constater que plusieurs des priorités qu’elle avait identifiées s’y retrouvent. Les attentes de la communauté d’affaires québécoises sont maintenant élevées pour concrétiser les orientations présentées dans le discours du trône.
Le contexte de la pandémie justifie des dépenses extraordinaires. L’intervention des gouvernements est nécessaire pour accompagner financièrement les entreprises et les particuliers et pour les aider à traverser la crise. Nous sommes toutefois inquiets face à l’ampleur de la dette qui en résultera et la façon dont elle sera gérée. La présentation d’une mise à jour du Plan d’intervention économique du Canada cet automne, qui contiendra des projections financières et des précisions concernant les mesures du présent discours du trône sera la bienvenue.
Amélioration de la productivité
« Nous avons insisté sur l’importance d’avoir un plan pour aider les entreprises à accroitre leur productivité. La transformation numérique sera au cœur de la croissance et de la prospérité future de notre économie. Les énoncés du discours du trône, entre autres en ce qui concerne la couverture internet en région, sont des signaux positifs », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
« Nous saluons la volonté du gouvernement d’annoncer prochainement, en collaboration avec les provinces, le plus grand investissement de l’histoire en formation de la main-d’œuvre. La crise sanitaire aura accéléré la transformation des milieux de travail, la numérisation des activités et des changements importants au tissu industriel canadien. Les employeurs devront être appuyés fortement dans leurs mesures de requalification de leurs travailleurs actuels et à venir. Nous devrons supporter plus spécifiquement l’embauche et la formation des travailleurs les plus touchés par la crise, soit les jeunes, les femmes et les minorités visibles », a ajouté M. Milliard.
La prolongation annoncée à la Subvention salariale d’urgence du Canada vient rassurer les employeurs de certains secteurs plus gravement touchés par la pandémie. Cela permettra notamment aux employeurs d’entrevoir une relance de leurs activités, malgré les impacts de la seconde vague de la COVID-19. L’annonce de mesures particulières à venir pour aider les secteurs plus durement touchés, comme le tourisme ou encore la culture est également une bonne nouvelle.
Réforme du régime de l’assurance-emploi
« Le discours du trône le mentionne très clairement, nous avons besoin d’un régime d’assurance-emploi adapté au 21e siècle. Une réforme globale du régime de l’assurance-emploi devra avoir lieu, afin de le rendre plus juste et davantage axé vers des mesures actives de développement de l’employabilité », a souligné Charles Milliard.
Infrastructures vertes et électrification
Le discours du Trône annonçait également une volonté d’accroitre la part d’électrification, notamment dans les transports collectifs et les véhicules individuels, et d’investir dans le développement des infrastructures de mobilité durable.
« Grâce à son expertise en matière d’intelligence artificielle et de propulsion électrique ainsi que ses avantages en matière d’hydroélectricité, le Québec est bien positionné pour devenir un pôle majeur du développement de la voiture 2.0. Son territoire dispose des ressources naturelles pour les matériaux construction de véhicules et de batteries zéro émission. C’est une filière qui nous permet d’unir innovation et environnement en réduisant nos émissions de GES », a mentionné M. Milliard.
Équité fiscale
Le gouvernement du Canada entend prendre des mesures pour plus d’équité fiscale. Il devrait assujettir les fournisseurs étrangers de services intangibles aux taxes de vente fédérales et provinciales. C’est non seulement une question de justice, mais c’est également un moyen d’accroitre ses revenus fiscaux.
« Ce discours du trône est fortement axé sur les dépenses publiques et il sera essentiel que celles-ci soient analysées rigoureusement pour s’assurer d’un maximum de retombées et d’efficience. Le contexte actuel est particulier, mais nous devons garder un œil sur la gestion de la dette. Dans l’immédiat toutefois, les besoins et les priorités identifiés pour le monde des affaires sont les bonnes. Le gouvernement doit maintenant s’assurer de livrer la marchandise pour accompagner nos entreprises dans la relance économique », a conclu Charles Milliard.
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