Lettres ouvertes
9 mai 2022
Lettres ouvertes
9 mai 2022
L’approche de la saison estivale verra de nombreux Québécois prendre la route des régions du Québec. Parmi les points d’intérêts qu’ils visiteront, on trouvera certainement nos microbrasseries, nos vignobles et de plus en plus, nos microdistilleries qui font la fierté de leurs communautés.
Chacune de ces entreprises constitue un formidable levier qui permet d’attirer des visiteurs dans des villages et des zones rurales situés à l’écart du parcours touristique plus «conventionnel». Le Québec devrait faire tout en son possible pour mettre en valeur ces PME et leurs produits afin de stimuler le développement économique régional et l’achat local.
Il y a quelque chose de contradictoire dans le fait d’imposer ce fardeau à des entreprises alors que le gouvernement multiplie pourtant les initiatives en faveur de l’achat local dans d’autres secteurs d’activités. Il y a pourtant une plus-value évidente pour la société québécoise à ce qu’une plus grande part des ventes des spiritueux de microdistilleries soit vendue sur place, là où ils contribuent à l’offre agrotouristique locale, tout en amenant de l’achalandage et des bénéfices aux autres commerces environnants ainsi qu’aux municipalités qui les accueillent.
En permettant aux producteurs de conserver une plus grande part des revenus générés par la vente de leurs produits, on permettrait aussi à ces entreprises de prendre de l’expansion et de développer de nouveaux produits innovants afin de demeurer à l’avant-garde, dans un contexte de compétition internationale féroce.
Dans toutes les régions du Québec, les chambres de commerce peuvent témoigner des retombées bénéfiques des microdistilleries dans leurs communautés. Il est temps de donner à ces entrepreneurs passionnés et créatifs, l’oxygène nécessaire pour maximiser ces retombées, juste à temps pour la prochaine saison touristique estivale. Nous savons qu’un projet de loi en matière d’allégements réglementaires et administratifs est présentement sur la table à dessin et il serait possible de l’adopter avant la fin de la présente législature. Le gouvernement du Québec ne doit donc pas rater cette fenêtre d’opportunité.
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