Communiqués
5 avril 2025
Communiqués
5 avril 2025
Face à une guerre tarifaire et une incertitude économique croissante, des centaines d’entreprises à travers le Québec voient leur avenir menacé. Les entreprises de la région de Drummondville se butent maintenant au refus du gouvernement fédéral de traiter leurs demandes de travailleurs étrangers temporaires, s’ajoutant ainsi à la région de Montréal. L’annonce d’aujourd’hui confirme que de nombreux travailleurs devront quitter les entreprises du Québec, accentuant l’impact de la rareté de main-d’œuvre.
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), l’Alliance pour la main-d’œuvre étrangère et Aéro Montréal unissent leur voix pour réitérer l’urgence d’appliquer un moratoire immédiat sur les restrictions imposées au PTET dans ce contexte économique sans précédent. Elles exhortent les deux paliers de gouvernement à collaborer afin de maintenir le niveau actuel de travailleurs étrangers temporaires (TET), essentiel à la stabilité économique du Québec. Elles demandent également aux gouvernements plus de prévisibilité dans le contexte d’actuel.
« L’annonce d’aujourd’hui est incohérente avec la réalité sur le terrain. La principale préoccupation des entreprises est la perte imminente de leurs employés qui ne pourront pas renouveler leur permis de travail. En pleine période d’incertitude économique, il est déplorable d’ajouter une deuxième crise en privant les entreprises de travailleurs essentiels. Ces derniers contribuent à la compétitivité et à la vitalité économique de nos régions. En entreprise, on commence déjà à ressentir les effets des départs imminents de ces travailleurs. Il faut se donner les moyens pour réaliser nos ambitions et l’application d’un moratoire est une nécessité pour préserver notre économie », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.
« Les restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires mettent en péril la productivité et la croissance des entreprises en pleine pénurie de main-d’œuvre qualifiée et compromettent la compétitivité de l’économie québécoise et de ses régions. Il est nécessaire que le gouvernement fédéral reconsidère ces mesures qui menacent des expertises cruciales. Ces travailleurs, qui génèrent des millions en retombées et soutiennent notre croissance, méritent d’être protégés par un moratoire. L’instauration d’un réel dialogue entre les gouvernements fédéral et du Québec est essentielle pour mettre en place les allègements nécessaires afin de préserver cette richesse vitale », déclare Anne-Renée Meloche, vice-présidente, Ressources humaines et communications du Groupe Meloche et porte-parole de l’Alliance pour la main-d’œuvre étrangère.
« Aéro Montréal se désole de la décision du gouvernement fédéral de restreindre davantage le Programme des travailleurs étrangers temporaires. En pleine rareté de talents, alors que nos entreprises peinent déjà à recruter, cette décision compromet l’avenir d’un secteur qui devra embaucher plus de 43 000 travailleurs dans la prochaine décennie. En affaiblissant nos PME manufacturières et en mettant en péril des expertises critiques, ces nouvelles restrictions menacent directement notre compétitivité sur les marchés internationaux. », ajoute Mélanie Lussier, présidente-directrice générale d’Aéro Montréal.
Des travailleurs essentiels pour préserver notre économie
Le départ de ces travailleurs étrangers temporaires forcera de nombreuses entreprises à ralentir leur production, refuser des contrats et, dans certains cas, cesser leurs activités. Or, ce sont des entreprises qui tiennent bon devant l’incertitude économique et qui sont capables d’honorer leur carnet de commandes grâce à ces travailleurs.
Des milliers de travailleurs bientôt à la retraite
Au quatrième trimestre de 2024, le Québec enregistrait 121 000 postes vacants et en mars 2025, un taux de chômage moyen de 5,7 %. En 2024 seulement, plus de 60 500 permis de travail étrangers temporaires ont été délivrés au Québec qui comblent les emplois de près de 20 000 employeurs. Il faut évaluer l’impact des restrictions imposées à l’automne 2024 en tenant compte qu’il y aura un million de départs à la retraite d’ici 2031.
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