Le rapport d'activités de la FCCQ 2023-2024

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Finances et économie

Communiqués

18 février 2022

Le gouvernement doit agir prioritairement sur l’enjeu de la rareté de la main-d’œuvre, selon la FCCQ

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) présente ce matin au ministre des Finances du Québec, Éric Girard, ses attentes en vue du prochain budget du Québec. Elle recommande au gouvernement de prioriser ses actions afin de solutionner la rareté de la main-d’œuvre et assurer une reprise rapide de l’économie québécoise.

Le mémoire prébudgétaire québécois de la FCCQ peut être consulté en ligne ici.

« Au Québec, la rareté de main-d’oeuvre est le principal obstacle à la compétitivité des entreprises et à leur croissance. Depuis 2014, le nombre de Québécois en âge de travailler est en diminution et, selon les plus récentes projections démographiques, devrait continuer de décliner jusqu’en 2031. La rareté de main-d’oeuvre est un phénomène qui s’exprime dans toutes les entreprises, et ce, peu importe leur secteur d’activité. Depuis le début de la pandémie, ce problème s’accentue malheureusement », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Pour ce faire, la FCCQ présente dans son mémoire, un ensemble de recommandations sur la main-d’œuvre, entre autres :

  • Adopter le Chantier des compétences présenté dans le mémoire
  • Mettre en place les mesures nécessaires pour aider à la rétention des travailleurs expérimentés
  • Moderniser l’approche en formation continue en instituant le RVEFC (Régime Volontaire d’Épargne Formation Continue)
  • Accélérer la réforme de l’immigration

 Les finances publiques

La FCCQ souhaite également voir le gouvernement maintenir le ratio dette brute / PIB sur la trajectoire annoncée dans la dernière mise à jour économique, voire travailler à la réduction de ce même ratio, afin d’assurer la viabilité à long terme des finances publiques et de l’environnement d’affaires québécois.

« Dans le contexte actuel, la priorité du gouvernement devrait être la mise en place des conditions nécessaires à la relance des entreprises, notamment en évitant une quelconque hausse d’impôt pour ces dernières et en continuant à soutenir financièrement les entreprises œuvrant dans les secteurs qui prendront plus de temps à se remettre de la pandémie », a indiqué M. Milliard.

Le développement régional

« Pour nous, il est clair qu’une reprise économique ne peut être viable et durable si elle ne bénéficie pas à l’ensemble des régions du Québec. En ce sens, le gouvernement se doit de répondre aux besoins du milieu d’affaires oeuvrant en région qui, en plus de chercher à se remettre de la pandémie, doit composer avec des enjeux propres à leur territoire », a souligné M. Milliard.

Plus précisément, la FCCQ met de l’avant des recommandations pour faire face aux enjeux rencontrés par les entreprises en région, notamment :

  • La relance de l’industrie du transport aérien régional
  • Le soutien aux entreprises touristiques et événementielles
  • La nécessité pour le gouvernement de compléter ses opérations de mise en place d’Internet haute vitesse en région
  • La mise en place des facteurs nécessaires à la réussite des zones d’innovation
  • Le besoin d’infrastructures locales en région pour le transport de personnes et de marchandises
  • L’accès aux logements locatifs afin d’attirer et retenir la main-d’œuvre en région
  • La vitalité des centres-villes

 Recommandations communes des associations patronales visant à stimuler la croissance économique au Québec

Par ailleurs, lors de cette rencontre, les associations patronales présentes dont la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), le CPQ (Conseil du patronat du Québec), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante – Québec (FCEI), Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) et la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ), ont présenté cinq recommandations communes visant à stimuler la croissance économique au Québec :

  • Jumeler le soutien aux investissements technologiques à un appui aux investissements en capital humain, afin d’assurer la meilleure intégration technologique possible et de maximiser les gains en productivité;
  • Que les mesures du Plan pour une économie verte 2030 soient plus efficaces et accessibles pour les entreprises que par le passé, en renforçant les efforts en termes d’efficacité énergétique notamment dans le domaine du bâtiment (enveloppe thermique des édifices et mesures de soutien pour la rénovation écoénergétique, parc locatif compris) ainsi que pour l’acquisition de technologies vertes permettant la réduction des émissions de GES;
  • Favoriser l’innovation et augmenter la productivité des entreprises afin d’assurer leur compétitivité en bonifiant les crédits d’impôt à la recherche et développement (R&D).
  • Assurer la compétitivité de l’environnement d’affaires en réduisant le fardeau fiscal des PME – ce qui inclut l’abolition du critère excluant l’accès à la déduction pour petite entreprise (DPE) pour les secteurs des services et de la construction – et en soutenant celles touchées par la pandémie, aussi longtemps que la crise perdure.
  • Veiller au développement d’une mobilité moderne et soutenir le développement de nos entreprises d’ici. Par exemple, il est primordial de doter Québec d’un réseau de transport moderne et efficace en lien avec les principes de développement durable. Québec retrouve sur son territoire l’ensemble des infrastructures nécessaires pour développer, pour créer de la richesse et augmenter la productivité de la région.

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