Mémoires
8 décembre 2021
Mémoires
8 décembre 2021
Projet de loi n°1
Le projet de loi n° 1, Loi modifiant la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance afin d’améliorer l’accessibilité au réseau des services de garde éducatifs à l’enfance et de compléter son développement survient 24 ans après la mise sur pied de la politique familiale du Québec par la ministre déléguée et responsable du Secrétariat à la famille de l’époque, Mme Pauline Marois. À cette époque, il s’agissait d’une initiative innovante des années 1990 qui a permis la création des Centres de la petite enfance (CPE) ainsi que l’accès à des formations de qualité d’éducation à l’enfance. Cette dernière grande proposition a rendu possible un retour plus rapide sur le marché de l’emploi des parents et a par le fait même contribué à l’essor économique de nos entreprises.
Aujourd’hui, bien que la situation soit différente de celle des années 1990, la présentation du projet de loi n° 1 a l’ambition de s’attaquer au manque de places en services de garde à l’enfance et à compléter son réseau. Alors que certains éléments du projet de loi ont répondu aux demandes de la FCCQ, certains aspects nécessitent une attention particulière afin d’assurer le succès de ce Grand chantier pour les familles.
Au cours de la dernière année, la FCCQ a sondé à trois reprises ses membres sur les enjeux provoqués par la pénurie de places en services de garde ainsi que sur les besoins réels de nos entreprises dans les différentes régions du Québec. Suivant les résultats de ces sondages et de nos analyses de la situation, la FCCQ peut affirmer qu’une offre suffisante et adaptée aux réalités du marché de l’emploi constitue un élément essentiel pour assurer la vitalité ainsi que la compétitivité de nos industries. Actuellement, le déficit de l’offre des garderies induit une pression négative sur les entreprises qui sont confrontées à un resserrement du marché de l’emploi ainsi qu’un taux de chômage évalué à seulement 4,5 % de la population québécoise.
Afin de limiter l’impact négatif sur les entreprises, la FCCQ soutient qu’une réelle évaluation du taux de couverture de places offertes dans les différentes régions est nécessaire. L’analyse de l’occupation des services offert dans les régions du Québec demeure quelque peu nébuleuse et il est impératif de favoriser la collaboration entre les acteurs économiques locaux, les bureaux des coordinateurs et le gouvernement afin de faciliter la mise sur pied de solutions au déficit de l’offre qui est actuellement estimée à plus de 51 000. Un autre élément est à prendre en considération dans l’analyse de l’offre des services, soit celui de la question des horaires variables. Afin de favoriser l’accès aux services de garde à tous les travailleurs, la FCCQ demande au gouvernement de favoriser la mise sur pied d’un service de garde à horaire flexible afin de soutenir les travailleurs et les entreprises qui ont des horaires atypiques.
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