Communiqués
7 août 2020
Communiqués
7 août 2020
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) déplore la décision de l’administration américaine d’imposer de nouvelles surtaxes de 10% sur l’aluminium canadien, alors que 90% de la production nationale provient du Québec. Cette annonce représente une menace pour notre économie, tout en nuisant aux intérêts de plusieurs entreprises au sud de la frontière.
« Le gouvernement fédéral a la responsabilité d’être proactif afin de préserver la compétitivité d’un secteur d’exportation aussi important pour l’économie québécoise, et de préserver nos parts de marché. Nous nous attendons à ce qu’il mette tout en œuvre pour protéger une industrie importante pour notre économie, comme il l’a fait pour l’acier dans les derniers mois », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
La FCCQ rappelle que le gouvernement fédéral a réussi à protéger le secteur de l’acier dans la renégociation du nouvel Accord de libre-échange Canada – États-Unis – Mexique (ACÉUM). Elle s’attend à ce que celui-ci multiplie les interventions pour obtenir le même résultat pour l’aluminium, deuxième secteur d’exportation pour le Québec derrière l’aéronautique.
« Afin de ratifier l’ACÉUM, le Canada a déjà consenti plusieurs mesures où le Québec se trouve pénalisé. Que ce soit dans l’industrie de l’aluminium ou encore, de la gestion de l’offre pour les producteurs et transformateurs agroalimentaires. Cette nouvelle exigence viendrait nuire à nos parts de marché », a poursuivi M. Milliard.
Des entreprises américaines initialement approvisionnées par le Québec ont déjà amorcé une relocalisation vers le Mexique, dans le but de payer leur métal moins cher. Sans une protection en vigueur similaire à celle de l’acier, nous risquons de perdre progressivement notre marché aux États-Unis et favoriser par la même occasion une relocalisation des capacités de transformation de l’aluminium vers le Mexique.
« Cette mesure protectionniste vient non seulement nuire à l’industrie québécoise de l’aluminium, mais également aux entreprises américaines qui s’approvisionnent auprès de nos fournisseurs, afin d’obtenir un produit de qualité à un prix moins élevé. Tous les acteurs sont perdants par ce genre de mesure protectionniste, des entreprises jusqu’aux consommateurs qui verront les prix des produits augmenter », a conclu Charles Milliard.
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