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19 septembre 2024

PL67 : la FCCQ salue les avancées pour l’accès à la première ligne, mais souhaite davantage de mesures pour une prise en charge complète en santé

Montréal, le 19 septembre 2024 – La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) soumet aujourd’hui huit recommandations afin d’assurer le succès de la réforme du système professionnel présentée par la ministre Sonia LeBel. Ces précisions permettraient notamment d’assurer la prise en charge complète des travailleurs aux prises avec des enjeux de santé et de mieux soutenir les professionnels de la santé dont la pratique professionnelle sera désormais élargie.

Le mémoire de la FCCQ portant sur le projet de loi n° 67, Loi modifiant le Code des professions pour la modernisation du système professionnel et visant l’élargissement de certaines pratiques professionnelles dans le domaine de la santé et des services sociaux, est disponible en ligne en cliquant ici.

L’intervenant pivot en santé, le grand absent de la consultation

La FCCQ est en faveur de l’abaissement des barrières qui peuvent limiter l’accès à la première ligne en santé, dans un contexte où l’accès à un médecin de famille demeure un défi. Elle est toutefois préoccupée par le manque de mesures permettant d’assurer la prise en charge globale de l’état de santé des travailleurs.

« La décentralisation des actes professionnels est une bonne nouvelle pour faciliter l’accès aux traitements dont les patients ont besoin. En revanche, la multiplication des intervenants en santé ne garantit pas une meilleure prise en charge des patients. Sans identifier clairement un intervenant pivot, que ce soit un médecin, une infirmière praticienne spécialisée ou autre, il y a un risque réel de compliquer la gestion des soins et traitements pour les Québécois. Ce rôle central assurerait une meilleure coordination entre les soins et suivis, optimisant ainsi la qualité des services offerts », affirme Alexandre Gagnon, vice-président, travail et capital humain à la FCCQ.

La question du transfert des coûts vers les régimes d’assurances privées

L’accès accru aux services de première ligne offerts par différents professionnels de la santé représente une évolution majeure, mais celle-ci aura nécessairement un coût. Pour la FCCQ, des interrogations demeurent quant à l’impact financier de cette réforme pour les entreprises qui offrent un régime d’assurance privée.

« À l’heure actuelle, 55 % des Québécois bénéficient d’une assurance privée, à laquelle les employeurs cotisent. Si l’un des effets de l’élargissement des pratiques professionnelles est d’augmenter le volume d’actes couverts par ces régimes privés, cela viendrait alourdir le fardeau financier assumé par entreprises. Le gouvernement du Québec doit définir plus clairement les coûts des nouveaux services et limiter leurs répercussions financières sur les régimes privés », a conclu Alexandre Gagnon.

Par ailleurs, les mesures visant à élargir les activités professionnelles des pharmaciens posent certains défis. Si cette initiative, qui renforce l’offre de services en pharmacie, mérite d’être saluée, l’absence de soutien financier pour réaménager les espaces et investir dans de nouvelles technologies afin de gérer l’augmentation de la charge de travail demeure préoccupante. Il est essentiel que ces aspects soient revus pour garantir une mise en œuvre efficace et durable des objectifs du projet de loi n° 67. 

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Renseignements :

Javier Garcia
Attaché de presse
Fédération des chambres de commerce du Québec

javier.garcia@fccq.ca

Cellulaire : 438 408-3731

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