Le rapport d'activités de la FCCQ 2023-2024

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Énergie et environnement

Communiqués

16 novembre 2020

Plan pour une économie verte 2030: Des mesures ambitieuses pour permettre de conjuguer environnement et développement économique

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) accueille favorablement les grandes orientations présentes dans le Plan pour une économie verte (PEV) 2030 ainsi que celles inscrites dans le Plan de mise en œuvre (PMO) 2021-2026 annoncées aujourd’hui par le gouvernement du Québec.

Selon la FCCQ, les mesures totalisant 6,7 G$ sur cinq ans dévoilées aujourd’hui sont ambitieuses, mais devront être accessibles de manière efficace afin que les entreprises puissent effectuer des modifications dans leurs opérations et atteindre les cibles fixées. Pour y parvenir, les mesures du PEV et du PMO devront s’inspirer de la flexibilité et de l’agilité retrouvées dans les programmes passés de Transition énergétique Québec, qui étaient appréciées des entreprises.

« Les mesures dévoilées aujourd’hui comportent des investissements importants en matière de mobilité durable et de transport des marchandises et viendront soutenir le secteur industriel dans la transformation de ses processus », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« Grâce à l’expertise et au potentiel énorme retrouvés entre autres via notre société d’État, Hydro-Québec, l’électrification est une part importante de l’économie québécoise. Les bioénergies telles que le gaz naturel renouvelable, la biomasse forestière, la biométhanisation s’inscrivent également dans la vision plurielle énergétique offerte au Québec. »

En matière d’efficacité écoénergétique des bâtiments, la FCCQ est heureuse de constater des sommes importantes pour atteindre cet objectif. En effet, 212 M$ seront dédiés pour soutenir la production et la distribution de gaz naturel renouvelable et encourager une utilisation accrue.

« L’élargissement des critères d’accès aux programmes gouvernementaux ÉcoPerformance, Biomasse forestière résiduelle et Technoclimat devrait permettre d’améliorer l’empreinte écoénergétique des bâtiments. Les mesures devront contribuer substantiellement aux meilleures pratiques de productivité énergétique et d’économie circulaire, notamment pour le secteur industriel québécois », a ajouté Charles Milliard.

En ce sens, les enveloppes dédiées à la mobilité durable viennent notamment contribuer au maintien des actifs et répondent à des besoins de développement. Ces sommes viennent également favoriser l’intermodalité des modes de transport par l’entremise du Programme d’aide gouvernementale à l’amélioration de l’efficacité du transport maritime, aérien et ferroviaire.

En ce qui concerne le transport routier des marchandises, la poursuite du programme Écocamionnage constitue une bonne nouvelle pour la FCCQ. Des progressions intéressantes en matière d’électrification et d’hydrogène ont été observées dans les dernières années. « Des entreprises québécoises comme Compagnie Électrique Lion se démarquent d’ailleurs dans la fabrication de véhicules électriques pour les marchandises ou le transport écolier pour Nova Bus notamment. Ce savoir-faire mérite d’être mis en valeur », a souligné Charles Milliard.

Électrification du parc automobile

D’après la FCCQ, le Québec devra être en mesure d’avoir l’offre nécessaire à la demande de bornes de recharge à haute vitesse et ne devra pas faire cavalier seul dans l’interdiction de la vente des véhicules à essence afin que cette mesure amène les résultats escomptés sur le plan environnemental, sans pénaliser le plan économique.

« Il sera nécessaire de convaincre les États voisins d’emboîter le pas et de s’assurer que la technologie soit suffisamment avancée pour répondre à l’ensemble des besoins en transport. Sans oublier les grands constructeurs, qui devront également avoir effectué une transition suffisamment importante dans leur fabrication. Si le Québec fait cavalier seul, on ne sera pas avancé sur le plan environnemental et nous pourrions être fortement désavantagés sur le plan économique. Nous devons réduire substantiellement les émissions de GES, sans nuire à des centaines d’entreprises œuvrant dans le secteur automobile au Québec », a complété M. Milliard.

Des préoccupations demeurent

Pour éviter de revoir les nombreuses lacunes passées de la gestion du Fonds vert, la reddition de compte sera fort importante. Pour que ces mesures atteignent les cibles environnementales et permettent de créer plus de 15 500 emplois tout en générant 2,2 G$ au PIB du Québec, la FCCQ souhaite s’assurer que le Commissaire au développement durable dispose des ressources et de l’expertise nécessaires pour mesurer l’efficacité et la performance de chacune des mesures. Il conviendra également d’identifier des mesures supplémentaires, en plus de la production des états financiers et de la gestion globale.

Aussi, pour respecter le principe de pluridisciplinarité du Comité consultatif sur les changements climatiques, la FCCQ soutient la présence d’une représentativité exhaustive du milieu des affaires et des entreprises pour faciliter l’arrimage des mesures aux réalités du marché.

« La nécessaire transition énergétique représente une opportunité de faire rayonner l’innovation des entreprises du Québec et c’est également un vecteur de développement économique. Avec l’importance de l’hydroélectricité ainsi que la pluralité énergétique dans les sources de transition, le Québec a le potentiel d’être un État modèle pour réduire son empreinte environnementale », a conclu Charles Milliard.

 

 

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