Communiqués
5 août 2024
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5 août 2024
« Les constructeurs chinois de véhicules électriques ainsi que leurs fournisseurs de métaux stratégiques et de batteries sont subventionnés de manière importante et depuis longtemps. Cela leur permet, même lorsqu’ils sont peu ou pas profitables, de surinvestir et de surproduire massivement pour soutenir la forte croissance de leurs exportations à prix coupés vers les marchés occidentaux, ce qui s’apparente à du dumping », a affirmé Mathieu Lavigne, directeur – Affaires publiques et économiques de la FCCQ.
Selon la FCCQ, le Canada n’a réalistement d’autre choix que d’emboîter le pas à deux de ses principaux partenaires de libre-échange, les États-Unis et l’Union européenne, qui ont rehaussé récemment leurs tarifs à l’importation sur les VÉ chinois. Le marché canadien ne doit surtout pas devenir une voie de contournement des tarifs de nos principaux alliés.
La FCCQ est ainsi favorable à l’imposition de surtaxes sur les VÉ importés de Chine, assorties de contingents tarifaires. Elle soutient toutefois une approche ciblée, modulée, temporaire et renouvelable à la suite d’une évaluation annuelle récurrente de leur efficacité et des impacts des mesures de rétorsion possibles de la Chine.
« Contrairement à l’approche américaine, l’objectif ne doit pas être d’exclure les véhicules électriques chinois du marché canadien, mais bien de mettre en place des mesures compensatoires, permettant le rétablissement d’une concurrence saine et équitable sur ce marché d’avenir. Il est important d’assurer une offre suffisante de véhicules électriques sur le marché canadien afin d’atteindre nos cibles de décarbonation », a précisé Mathieu Lavigne.
La FCCQ est d’avis que si les surtaxes et contingents tarifaires sont modulés adéquatement, il n’y aura pas lieu de limiter l’admissibilité des VÉ chinois aux incitatifs pour les véhicules zéro émission (iVZE) et les véhicules moyens et lourds zéro émission (iVMLZE). Les revenus tirés des surtaxes imposées aux VÉ chinois permettraient de financer ces programmes, qui pourraient néanmoins être révisés et modulés en fonction du prix de vente de ces véhicules après application des tarifs.
« La raison d’être d’une politique tarifaire dédiée aux véhicules électriques chinois devrait justement être de protéger la chaîne de valeur canadienne et québécoise et ce, tout en permettant aux consommateurs de conserver les avantages liés à une offre bonifiée dans ce secteur », a poursuivi M. Lavigne.
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