Articles de blogue
19 février 2022
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19 février 2022
Les employeurs ne s’attendent pas à ce que le système d’éducation leur fournisse des travailleurs entièrement formés, mais ils ont besoin d’une main-d’œuvre riche en compétences de base. Affectés par des changements accélérés et par des incertitudes multiples et diverses, les employés de demain doivent acquérir de réelles capacités relationnelles, d’adaptation et être à l’aise à travailler en équipe.
Toute personne sortant du système d’éducation pour intégrer le marché du travail devrait être en mesure de communiquer clairement par écrit et oralement, comprendre et analyser des textes parfois complexes, faire preuve de coopération et maîtriser les technologies de l’information les plus usuelles. De manière générale, un niveau intermédiaire de littératie, numératie et littératie numérique, est aujourd’hui considéré comme nécessaire pour tout adulte souhaitant entrer ou rester durablement sur le marché du travail.
La littératie et la numératie sont des compétences essentielles. Elles exercent d’ailleurs un rôle déterminant dans l’amélioration de la productivité, dans l’innovation, la cohésion sociale et les perspectives économiques.
Le niveau de compétences de la main-d’œuvre est déterminant pour l’avenir de chaque individu comme pour celui du Québec. Les effets de l’investissement en capital humain dans la littératie sur la productivité et le revenu seraient d’environ trois fois plus importants que l’investissement dans le capital physique selon certaines études. À titre d’exemple, une augmentation de 1 % du niveau de littératie moyen se traduit par une augmentation de 3 % du PIB par habitant selon une étude internationale.
De ce fait, le système d’éducation secondaire devrait permettre d’atteindre un tel niveau afin d’obtenir l’adéquation entre la formation et l’emploi. Cette exigence établit un élément majeur par rapport au rôle du gouvernement à l’égard de l’éducation générale. Selon la FCCQ, la mise à jour des programmes d’éducation, à tous les niveaux, doit ainsi porter une attention particulière au développement de ces compétences essentielles.
Chacune de ces compétences nécessite le savoir-être, également connu sous l’expression anglaise « soft skills ».
Lorsque nous comparons les résultats des Québécois à celle des autres pays, les données indiquent certaines forces, mais également certaines lacunes qui doivent être adressées. En effet, les résultats de tests internationaux les plus récents conduits par l’OCDE indiquent que les jeunes Québécois de 15 ans, toujours sur les bancs d’école, affichent des scores les hissant sur le « podium mondial » en littératie et en numératie.4 On observe cependant un écart important, en termes de compétences acquises, entre les jeunes qui poursuivent leurs études au-delà du secondaire et ceux qui entrent sur le marché du travail directement à l’issue, avec ou sans diplôme.
Ainsi toute démarche de formation en emploi financée avec le soutien gouvernemental devrait porter une attention particulière au développement de compétences essentielles chez les travailleurs.
Notre prochain billet de blogue traitera des stages en milieu de travail, notamment les Programmes de formations de courte durée (COUD).
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