Mémoires
3 juin 2021
Mémoires
3 juin 2021
Mémoire présenté au ministre de la Famille et ministre responsable de la région de l’Outaouais, Monsieur Mathieu Lacombe
La proposition de réformer les services de garde éducatifs à l’enfance du gouvernement actuel survient 24 ans après la mise sur pied de la nouvelle politique familiale du Québec. Il s’agissait d’une initiative innovante des années 1990 qui a permis la création des Centres de la petite enfance (CPE) ainsi que l’accès à des formations de qualité d’éducation à l’enfance. Cette dernière grande proposition a rendu possible un retour plus rapide sur le marché de l’emploi des parents et a par le fait même contribué à l’essor économique de nos entreprises. Cependant, la situation d’aujourd’hui est quelque peu différente de celle des années 1990 et comporte un enjeu important, soit celui du manque de places en services de garde à l’enfance. Afin de pallier à cette problématique et d’appuyer notre écosystème entrepreneurial, la FCCQ a élaboré des recommandations à l’intention du gouvernement qui vous seront présentées dans ce mémoire.
Au cours des derniers mois, la FCCQ a sondé à deux reprises ses membres sur les enjeux provoqués par la pénurie de places en services de garde ainsi que sur les besoins réels de nos entreprises dans les différentes régions du Québec. Suivant les résultats de ces sondages et de nos analyses de la situation, la FCCQ peut affirmer qu’une offre suffisante et adaptée aux réalités du marché de l’emploi constitue un élément essentiel pour assurer la vitalité ainsi que la compétitivité de nos industries. Actuellement, le déficit de l’offre des garderies induit une pression négative sur les entreprises qui sont confrontées à un resserrement du marché de l’emploi ainsi qu’un taux de chômage évalué à seulement 6,6 % de la population québécoise.
Afin de limiter l’impact négatif sur les entreprises, la FCCQ soutient qu’une réelle évaluation du taux de couverture de places offertes dans les différentes régions est nécessaire. L’analyse de l’occupation du service offert dans les régions du Québec demeure quelque peu nébuleuse et il est impératif de favoriser la collaboration entre les acteurs économiques locaux, les bureaux des coordinateurs et le gouvernement afin de faciliter la mise sur pied de solutions au déficit de l’offre qui est actuellement estimée à plus de 51 000. Un autre élément est à prendre en considération dans l’analyse de l’offre des services, soit celui de la question des horaires variables. Afin de favoriser l’accès au service de garde à tous les travailleurs, la FCCQ demande au gouvernement de favoriser la mise sur pied d’un service de garde à horaire flexible afin de soutenir les travailleurs et les entreprises qui ont des horaires atypiques.
Également, dans l’intention de favoriser une plus grande transparence sur les besoins dans les différentes régions, la FCCQ suggère d’assurer un accès aux données généralisées qui porte sur le nombre de places disponibles, et de les répertorier par localités ainsi que par région afin d’en faciliter la compréhension.
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