Communiqués
14 mai 2021
Communiqués
14 mai 2021
Dans son mémoire déposé ce matin au gouvernement, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) demande au gouvernement d’arrimer sa prochaine Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation à la multitude d’autres stratégies et plans d’action économiques déjà présentés pour que les entrepreneurs et l’économie du Québec y trouvent pleinement leur compte.
Cette demande constitue le fil conducteur des recommandations formulées par la FCCQ dans le cadre de la consultation sur la SQRI 2022 menée actuellement par le ministère de l’Économie et de l’Innovation.
Le mémoire de la FCCQ à ce sujet est d’ailleurs disponible ici.
« Avec la prochaine SQRI, la FCCQ invite le gouvernement à relever le défi de la cohérence. Nos recommandations ont pour but d’en arriver à une SQRI à la fois ambitieuse et efficace, dotée d’objectifs clairs et mesurables. Pour ce faire, il nous apparaît incontournable de débuter par une meilleure diffusion de l’offre de services gouvernementale liée à la SQRI, notamment via le réseau des chambres de commerce qui est à l’affût des innovations développées par des entreprises de partout sur le territoire québécois », a mentionné Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
La prochaine SQRI doit commencer par ne pas ajouter au fardeau administratif, la paperasse qui alourdit déjà le travail des entrepreneurs. La FCCQ recommande d’y intégrer les mesures pertinentes du Plan d’action gouvernemental en matière d’allègement réglementaire et administratif 2020-2025 et que les délais de traitement des dossiers, notamment les remboursements de crédits d’impôt, soient significativement accélérés.
Accroître la commercialisation de nos innovations
« La commercialisation de l’innovation demeure l’aspect trop souvent négligé dans les réflexions sur la recherche et le développement. Comme lors de la consultation tenue en vue d’élaborer l’actuelle SQRI, nous tenons à insister sur l’importance de cet aspect. Plusieurs mesures permettraient d’aller plus loin que ce qui est déjà en place, que ce soit en ajoutant des mesures fiscales complémentaires et bonifiées, en favorisant la protection de la propriété intellectuelle et en mettant en place un « bac à sable » réglementaire ainsi que des zones d’innovation. Cela devra se faire en symbiose avec le Plan d’action pour la relance des exportations et, surtout, en maintenant les crédits d’impôt dont bénéficient nos entrepreneurs innovants », a souligné Charles Milliard.
L’attraction des talents en contexte de pénurie de main-d’œuvre s’impose comme étant un autre pilier de la prochaine SQRI. Les mesures de la stratégie actuelle en matière de formation sont importantes, mais, là encore, il faut aller plus loin pour donner de l’oxygène à nos entreprises innovantes. Cela passe par une hausse du nombre de travailleurs qualifiés autorisés à immigrer au Québec et par une bonification des programmes pilotes existants pour couvrir l’ensemble des besoins des entreprises innovantes. En toute logique, une révision des critères d’octroi de l’aide gouvernementale devrait être réalisée afin de s’adapter à un contexte où la création d’emplois est de moins en moins possible.
« On recommande également d’inscrire dans la prochaine SQRI une orientation claire en faveur de l’utilisation responsable des données à des fins de recherche et d’innovation. Le Québec ne doit pas rater cette occasion de mettre en valeur cet actif précieux et sensible que constituent nos données publiques anonymisées, autant dans sa SQRI que dans sa Stratégie IA. Le nouveau régime d’encadrement en cours d’élaboration, retrouvé notamment dans les projets de loi n° 64 et n° 95, ne doit pas entraver le développement de ce secteur économique en plein essor, bien au contraire ! », a affirmé Charles Milliard.
Mettre un terme au plus bas prix comme critère principal d’octroi des contrats publics
Enfin, la FCCQ réitère l’importance de rendre les appels d’offres publics plus intelligents en misant notamment sur des critères d’innovation, afin de stimuler et de récompenser nos entreprises à la fine pointe de la technologie. Il n’est pas normal que nos entreprises québécoises remportent des adjudications de contrats publics à l’extérieur du Québec, car les gouvernements externes ont une ouverture aux nouveaux procédés innovants, mais pas du côté de leur gouvernement québécois. Le gouvernement du Québec doit enfin prendre le virage de l’innovation dans ses pratiques d’approvisionnement et réviser la Loi sur les contrats des organismes publics en ce sens.
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